25/01/2023
La filière nucléaire, clef de la souveraineté énergétique française
Développement du nucléaire français…
Le groupe Orano s’est engagé le 11 janvier 2023 à construire un nouveau bâtiment pour ses activités d’ingénierie (Orano Projets) à Cherbourg, en Normandie. Acteur majeur de l’énergie nucléaire, son objectif est d’offrir des locaux ouverts, digitaux et adaptés à la transition écologique. Ce nouveau bâtiment remplacera celui d’Equeurdreville et aura une capacité d’accueil supérieure, avec 500 salariés et sous-traitants.
L’objectif final du groupe est d’assurer une bonne gestion des déchets (entreposage, reconditionnement), de garantir la pérennité de la filière nucléaire (troisième filière industrielle française derrière l’aéronautique et l’automobile) et d’éviter la saturation des zones d’entrepôt de ses sites d’ici 2030, comme demandé par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Ces objectifs ont été encadrés par le cinquième plan de gestion des matières et déchets radioactifs (PNGMDR) publié par le gouvernement français en décembre 2022. Jusqu’en 2026, l’Hexagone vise à créer de nouvelles filières pour gérer des déchets de moyenne ou forte activité (haut niveau de radioactivité) et à optimiser les filières existantes spécialisées dans la gestion des déchets de faible activité (faible niveau de radioactivité).
D’ici 2030, la France disposera de 70 % du potentiel de production nucléaire de l’Europe. En 2022, presque la moitié des réacteurs nucléaires européens en fonctionnement étaient situés en France (56 sur 106). En 2021, ils ont assuré la production de 69 % de l’électricité française.
Dans le Plan France 2030, 1 Md€ est alloué à la production de réacteurs innovants, propres et petits : les Small Modular Reactors ou SMR. Viennent s’y ajouter 50 Md€ qui seront également investis dès 2028 afin de construire 6 nouveaux réacteurs, avec la possibilité de construire 8 réacteurs supplémentaires d’ici 2050.
La sécurité étant centrale, le nucléaire français est encadré par le programme Grand Carénage de EDF (2014-2025) qui investit 49,4 Md€ dans l’entretien des réacteurs et dans leur développement technique. L’objectif est de prolonger la vie des réacteurs nucléaires français au-delà de 40 ans (l’âge moyen est de 34 ans aujourd’hui).
Avec quatre réacteurs d’une puissance de 1 450 MW, 20 réacteurs de 1 3000 MW et 32 réacteurs de 900 MW, la France occupe le deuxième rang mondial en production d’énergie nucléaire derrière les États-Unis et est le premier exportateur européen. La loi adoptée par le Sénat le 24 janvier 2023 souhaite augmenter cette production en permettant d’accélérer les procédures liées à la construction de nouvelles installations nucléaires tout en garantissant la sûreté nucléaire.
La France se démarque du reste des pays européens par ses spécificités liées au nucléaire. Premièrement, les réacteurs peuvent répondre rapidement aux fluctuations de la demande énergétique grâce à la flexibilité de leur système. Deuxièmement, son mix énergétique lui permet d’avoir l’un des niveaux les plus faibles en tonnes de CO2 émis par habitant dans l’Union européenne : 6,8 tonnes de CO2/habitant contre 10,1 pour l’Allemagne et une moyenne de 8,4 pour l’Union européenne.
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